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Mon Mulhouse la revue de presse
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23 janvier 2009

L'Etat va consacrer 600 millions d'euros à la presse sur trois ans

Un kiosque à journaux, sur les grands boulevards, à Paris, en 2006.

REUTERS/CHARLES PLATIAU

Un kiosque à journaux, sur les grands boulevards, à Paris, en 2006.

L'Etat va consacrer 600 millions d'euros à la presse sur trois ans
       

L'Etat prévoit de consacrer 200 millions d'euros d'aides supplémentaires par an sur trois ans, sans compter la modernisation des imprimeries, dont l'Elysée dit ne pas pouvoir préciser le coût. A court terme, il est prévu de reporter d'un an la hausse des tarifs postaux décidée en juillet 2008, l'Etat prenant à sa charge l'addition (24 millions d'euros).

Le premier chantier porte sur la distribution. Il n'est pas prévu de modifier la loi Bichet, qui la régit depuis 1947. L'Elysée espère améliorer profondément celle-ci sans recourir au législateur. Arnaud de Puyfontaine, ancien président de Mondadori France, qui a dirigé le groupe de travail sur les problèmes industriels, a été chargé par M. Sarkozy de s'attaquer au dossier. Le portage à domicile sera développé, grâce notamment la baisse des charges sociales sur les salaires (pour un coût maximal de 90 millions d'euros par an), les revenus des diffuseurs seront améliorés (60 millions d'euros) tandis que les 30 000 points de vente de la presse quotidienne nationale et les 50 000 points de vente de la presse quotidienne régionale devront se rapprocher.

Second chantier, la modernisation des imprimeries. L'objectif est conforme à celui du Livre vert, c'est-à-dire réduire de 30 % à 40 % les coûts d'impression. L'Elysée "prend acte" de l'intention des patrons de presse de négocier avec les syndicats un plan de reconversion des ouvriers en sureffectif. Il participera à l'investissement nécessaire.

Troisième chantier, Internet (20 millions d'euros). La presse électronique se verra octroyer toute une série d'aides qui l'aligneraient peu ou prou sur le statut de la presse écrite (exonération de la taxe professionnelle, demande à Bruxelles de bénéficier du taux réduit ou super-réduit de TVA).

Les droits d'auteur des journalistes seront adaptés à l'émergence d'une presse multisupport, en modifiant la loi. Celle-ci s'inspirera des propositions faites par la profession. Enfin, un statut d'éditeur en ligne sera créé.

Les conseillers de l'Elysée se sont interrogés sur la pertinence d'aides à la presse électronique, alors que celles-ci sont jugées partiellement responsables des difficultés de la presse papier. Les aides à l'investissement sur le Web devraient notamment passer par la création de fondations, alimentées par des dons ouvrant droit à une déduction fiscale de 66 %.

Le président de la République a renoncé à une idée qu'il avait évoquée dans son discours ouvrant les Etats généraux de la presse écrite : celle de la concentration et de la création de grands groupes français multimédias. Il s'en remet au constat des Etats généraux, qui jugent que les seuils de concentration définis par la loi de 1986 ne sont pas la cause de la faiblesse des groupes de presse français.

PRUDENT SUR LA DÉONTOLOGIE

En ce qui concerne la formation des journalistes, le président de la République se montre très sensible à l'une des propositions du Livre vert : celle de favoriser la diversité socioculturelle dans les écoles. L'Etat souhaite un "plan d'action ambitieux" dans ce domaine, auquel il serait prêt à contribuer à travers le financement de bourses pour 2 millions d'euros.

Nicolas Sarkozy se montre très prudent sur la déontologie, considérant que toute intervention de sa part serait considérée "suspecte". Contrairement au souhait des Sociétés de journalistes, il ne s'engage pas sur la reconnaissance juridique des rédactions. Ce sujet suscite, selon lui, trop d'oppositions. Cependant, il appuie la proposition du pôle présidé par Bruno Frappat, président de Bayard Presse, d'élaborer un code de déontologie annexé à la convention collective des journalistes. Un comité des sages pourrait se réunir pour élaborer ce texte et le soumettre à la concertation.

M. Sarkozy est aussi favorable à l'élaboration d'une charte dans chaque titre de presse, négociée par les partenaires sociaux. Mais il n'est pas question d'imposer cette recommandation par la loi.

 

Arnaud Leparmentier et Xavier Ternisien


            

Les principales mesures

                      

                   

En urgence. Report d'un an de l'accord Presse-Poste de juillet 2008, qui prévoyait une augmentation des tarifs postaux; doublement des dépenses de communication institutionnelle dans la presse écrite et numérique; exonération temporaire de 30 % des cotisations sociales pour les diffuseurs de presse.

Internet. Création d'un statut d'éditeur en ligne, avec la reconnaissance de l'emploi de journalistes professionnels; engagement à obtenir de Bruxelles les taux réduits (5,5 %) et super-réduits (2,1 %) de TVA pour la presse en ligne; création d'un fonds alimenté par des dons bénéficiant d'une déduction fiscale en faveur des investissements sur le Web.

Fabrication. Négociation d'un "nouveau contrat social" dans les imprimeries.

Distribution. Mission confiée à Arnaud de Puyfontaine visant à améliorer le système de distribution sans toucher à la loi Bichet, qui réglemente ce dernier; augmentation de l'aide au portage, qui pourrait conduire à la création de 18 000 emplois de porteurs.


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