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29 janvier 2009

« Le droit de travailler est au moins aussi important que le droit de grève »

FRÉDÉRIC LEFEBVRE  - LE PORTE-PAROLE DE L'UMP
« Le droit de travailler est au moins aussi important que le droit de grève »

                        [ 29/01/09 ] 4 commentaires

Frédéric Lefebvre.

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Vous voulez sanctionner les « abus du droit de grève ». Ces menaces ne sont-elles pas contradictoires avec la volonté de l'exécutif de se montrer « à l'écoute » ?

Absolument pas. Je suis totalement en phase avec le gouvernement sur le fait qu'il faille écouter l'inquiétude des Français et dialoguer avec les grandes organisations syndicales. Cela me paraît même être le premier devoir d'une majorité. Mais il y a une grande différence entre les manifestations d'aujourd'hui et les graves agissements d'extrémistes. On ne doit pas laisser impunément détourner un certain nombre de droits par des gens dont l'objectif est de prendre en otages des Français. Lesquels se retrouvent, comme à la gare Saint-Lazare, dans un train pendant des heures, dans le noir, sans même avoir un verre d'eau.

Qu'est-ce qu'un « abus du droit de grève » ?

Deux exemples. Le droit de retrait, qui permet à un salarié en danger grave et imminent de ne pas travailler pour sa propre sécurité, a été utilisé par SUD de manière collective et excessive pour bloquer tout le système. La grève de 59 minutes aussi, qui permet à chacun d'afficher son mécontentement sans désorganiser un service, et dont SUD a fait une grève tournante. Il faut des ajustements. Rapidement.

Lesquels ?

Il n'est bien sûr pas question de remettre en cause ces deux droits. Mais, dans l'échelle des sanctions devant peser sur les syndicalistes qui abusent d'un droit, il doit y avoir l'interdiction des responsabilités syndicales, comme pour les politiques avec l'inéligibilité. En outre, je suis favorable à ce que les salariés qui utilisent la grève de 59 minutes pour bloquer le système soient pénalisés au prorata de la gêne occasionnée sur le service normal. Si la grève de 59 minutes a comme impact de bloquer le fonctionnement pendant quatre heures ou une journée, tous ceux qui ont participé en cascade à cette manoeuvre doivent être pénalisés sur leur salaire à hauteur de quatre heures ou d'une journée. S'il y a des victimes, on peut imaginer des sanctions supplémentaires.

N'est-ce pas limiter de fait le droit de grève ?

Nous ne sommes pas fous ! Si les grévistes respectent le service minimum, il n'y a aucune raison de demander des sanctions. Mais le droit de travailler et d'aller librement est au moins aussi important que le droit de grève.

Nicolas Sarkozy ne s'était-il pas montré trop optimiste en lançant, l'été dernier : « Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit » ?

Ce qu'il voulait dire, c'est qu'avec le service minimum on ne reverrait plus jamais le système complètement paralysé. Si chacun respectait la loi, ce serait le cas.

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE-ALAIN FURBURY

Retrouvez moi : http://monmulhouse.canalblog.com/  

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